Ils sont nus maintenant ces arbres, là, baignés,
Ils sont nus maintenant ces arbres, là, baignés,
Un peu honteux peut-être et frileux sous la bise.
Il est une saison qui lentement incise
Un désir de survie et les cœurs résignés.
Les temps connus plus doux, maintenant éloignés,
L’avenir sans élan, me confond, indécise
Et je sais de l’absence une douleur précise
Une rose, un sourire en sont tout imprégnés.
Sous des angles taillés désormais en biseau
Survivent forts, pourtant, le chêne et le roseau
Pour que posé, l’oiseau, sans cesse se balance
Tandis que le jardin s’éteint par nonchalance
Un cygne impatient quitte les glauques eaux
Dans un ultime adieu, puis vers le ciel s’élance
Cécile Arielle 28 Octobre 2012