Une dentelle sombre en deçà de la rive Emprisonne
Une dentelle sombre en deçà de la rive
Emprisonne le ciel et le souffle haletant.
Le regard se disperse et s’égare un instant :
Une ombre douce file et se froisse en l’eau vive
Une blonde lueur filtre et bientôt avive
Un feuillage assoupi. Faudrait-il pour autant
Sans faillir se croire être au point équidistant
Entre l’ailleurs promis et l’ici qui dérive ?
Eternelle et subtile, au chœur du désarroi
Il ne reste, je sais, qu’une impalpable empreinte
A la fois sans image, et sans aucun arroi.
Il faut donc dans les fleurs qui s’épousent sans fin
Rechercher la raison de la nouvelle astreinte
A conjuguer sans verbe, et taire le mot « fin » !
Cécile Arielle, 11 Septembre 2012