Les sons comme assourdis qui naissent, opportuns,
Les sons comme assourdis qui naissent, opportuns,
Empruntent des chemins que je pensais scellés ;
Ils ondulent peut-être entre bancs lamellés
De nuages perdus, et leurs franges d’embruns.
Ils épousent parfois de délicats parfums
Pour évoquer les jours, en rimes, libellés ;
Ils sifflent dans les bois aux rameaux ocellés
En faisant voyager mes derniers songes bruns.
Puis soudain tout se tait ; un voile vient s’étendre…
Au loin vibrent pourtant comme en catimini
Des ondes en miroir dans le noir infini
Fallait-il ce silence alors pour les entendre
Au point de déceler des fleurs, la mélodie
Et de tous les absents, pure, la monodie ?
Cécile Arielle 18 janvier 2012