Roses trémières ...
Elles veillent sans fin, sentinelles premières,
Auprès d’un mur grisé, que nos déconvenues
Ont de larmes, griffé ! Ces douces ingénues
Donnent à nos jardins tant de grâces princières.
Ouvrons en été l’aube à ces roses trémières
Qui vont, frôlant le ciel pour y fleurir les nues
Leurs paillettes de vie à peine retenues
Le temps de fuir au vent, vers bien d’autres lumières.
Portant leur hampe haut, comme un flambeau brandi
Leurs coupes vont éclore en douceurs d’organdi
Rayonnant au soleil, frémissant sous la lune
Si l’oiseau les admire et, le soir, psalmodie
Je rêve d’outre-mer, alors tout engourdie
Quand le sommeil me prend sur ses ailes de brume …
Cécile Arielle 30 Juin 2010