9 janvier 2011
Dans ces sillons de vie au seuil du long hiver
Dans ces sillons de vie au seuil du long hiver
S’emprisonne le grain dessous la terre noire
Il dort. A-t-il pourtant, quelque part en mémoire
Un héritage fou, tout juste découvert
Sur un fil, qui permet en secret, le transfert
De son lointain passé, dans sa bulle de moire,
Depuis ce temps où tout était rêve de gloire ?
Ou n’est-il qu’un abîme où s’épand le désert ?
Tout se tait. La faveur de l’aube semble feinte
Et cette goutte d’eau, dans une feuille, enceinte,
A bien l’air superflue, et promise au néant …
Un jour prochain pourtant, dans une anamorphose
Apparaitra l’épi ! Si fier mais bienséant
Il vaincra le long temps de sa métamorphose.
Cécile Arielle 13 Novembre 2010
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