Comme au Nord si lointain, fond la douce banquise
Comme au Nord si lointain, fond la douce banquise
Il me faut accepter, mal gré plus que bon gré
De voir se diluer par hausse d'un degré
Ma bourse si légère, avec douleur, acquise ...
Un petit bas de laine, une assurance exquise
A peine de quoi voir venir sans un regret
La bise de l'hiver d'un âge trop aigret,
Car je fus plus fourmi que cigale et marquise !
A vous les tout-puissants, à vous les décideurs
J'ose ici-bas vous dire humblement ma surprise
Avec des mots choisis et sans dépits boudeurs
Que je ne pensais pas, était-ce une méprise (?)
Avoir tant d'importance au regard d'un budget
Dont certains ont, finauds, exploité le sujet !
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Il n'a jamais été pendant mon long trajet
L'idée, au demeurant, indigne envers l'objet
De me soustraire aux lois qui dictent leur emprise
A chaque citoyen ! Loin des esprits frondeurs
J'ai toujours respecté la leçon bien apprise
Et je vivais discrète au sein de ces tiédeurs
Où je savais trouver juste mesure acquise :
Opulence apparente et revenu "maigret" ...
De quoi me satisfaire et juger du progrès
D'une humanité vraie au fil du temps, conquise !
Et voilà que soudain, par décision requise
Entre gens de valeur, au cours d'un bref congrès
Il est voulu taxer l'ensemble des agrès
De nos coques au vent, aux motifs de "la crise" !
Cécile Arielle 25 Octobre 2013