2 novembre 2012
Effeuiller le grand livre où sont inscrits les
Effeuiller le grand livre où sont inscrits les noms
De ceux qui sont partis vivre sur l’autre rive
Et sourire en dépit de la peine si vive
Avec autour du cou ces mailles d’alganons !
Faudrait-il oublier, et rayer les prénoms,
Ou laisser notre esprit s’enfuir à la dérive
Afin de n’être plus que ce joyeux convive
Au banquet de la Terre où paissent les moutons ?
Nos défunts sont en nous, et nous marchons ensemble
Au-devant d’un état que nous pensons commun
Mêlant vie et trépas. Et si parfois il semble
En une interférence, apparaître, opportun,
L’éclat inattendu d’un brûlant chrysanthème
Alors nous renaissons en un même poème.
Cécile Arielle 16 Octobre 2012
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