25 avril 2010
Bouton d'or
Si les mots, par nature, ont tendance à s’épandre
Assurés et probants, ils demeurent confus
Au jardin renaissant et se perdent, diffus
Entre le bouton d’or et la fleur d’oléandre.
En un lacis verbal, louant la scolopendre
Ils restent soudain coi, devant l’arbre touffu
Comme privés de verve et de savoir infus
Et la phrase s’étire et meurt dans un méandre.
Ainsi l’esprit si prompt et souvent inventif
Est-il parfois muet devant tant de merveilles
Et d’un monde parfait devient-il le captif.
Certains poètes seuls, au prix de quelques veilles
Ont en rimes bien su transcender la beauté
Dans l’au-delà des mots et pour l’éternité.
Cécile Arielle 10.03.2010
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