L’horizon s’est éteint, les roses en dormance<br />
Pleurent des fils de glace en lumière brochée<br />
La terre est dure et froide et la lune penchée<br />
Paraphe d’un halo quelque chimère immense. <br />
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Tout sommeille et pourtant se perçoit l’immanence<br />
De chaque être en la nuit de son âme épanchée.<br />
La brume semble alors de mille fleurs, jonchée<br />
Et le silence vient comme une récompense.<br />
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Tout est calme et paisible en ce point de rosée<br />
Où l’espace s’égare en vapeur irisée.<br />
Sur la toile effleurée en esquisse légère<br />
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Quand le rêve caresse et seulement suggère<br />
Une grâce soumise au désir du pastel, <br />
Seul l’artiste saisit cet instant immortel.<br />
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Cécile Arielle (08.01.2010)